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Hend Guirat

Conférences
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Hend Guirat

Hend Guirat enseigne l’histoire contemporaine à la faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis. En 2014, elle a soutenu à l’EHESS (Paris) une thèse sur « La peine de mort en Tunisie sous le protectorat ». Ses travaux de recherche portent essentiellement sur l’histoire de la justice à l’époque coloniale et post-coloniale et sur les divers acteurs de la hiérarchie judiciaire (magistrats, interprètes et avocats). Elle s’intéresse également à l’histoire des femmes. Elle est actuellement Fellow of the Merian Centre for Advanced Studies in the Maghreb (MECAM) – Université de Tunis, 2023/2024

Hend Guirat participe au Programme Professeurs invités de l’EHESS, sur proposition de Dominique Avon (EPHE) et M’hamed Oualdi (Sciences Po)

 

CONFERENCES

D’une prison à l’autre : femmes et espaces carcéraux en Tunisie sous protectorat français

L’histoire des femmes en Tunisie reste coincée dans un idéal féministe avant-gardiste qui privilégie la femme pionnière ou militante. La femme « déviante » – ou perçue comme telle – reste très peu étudiée. À travers l’exemple des femmes qui ont défié la norme (sociale, judiciaire ou autres), nous allons essayer de montrer comment chaque société fabrique les espaces carcéraux dont elle a besoin. Les choix répressifs, mis en place dans une société précoloniale, se trouvent accentués par la création des espaces carcéraux pensés comme plus adaptés aux contextes coloniaux et post-coloniaux.

Dans le cadre du Séminaire “Histoire ethnographique des sociétés du Maghreb (XVIe-XIXe siècles)” animé par Isabelle Grangaud

  • Mercredi 13 mars 2024 de 15h à 18h – Salle A, Centre Norbert Elias, EHESS, 2 rue de la Charité 13002 Marseille

 

La justice au carrefour des langues. Les interprètes judiciaires en Tunisie : acteurs d’échange ou de domination coloniale

Si l’histoire coloniale a été depuis longtemps axée sur une approche opposant colons et colonisés, l’administration coloniale a fait face à des difficultés innombrables liées à son fonctionnement interne dans un milieu multicommunautaire. Dans le domaine judiciaire, le problème de la langue était un enjeu de taille. Le recours à l’interprétariat était indispensable au fonctionnement de la machine judiciaire. Nommés pour le besoin de la colonisation, les interprètes judiciaires se trouvent au cœur d’une polémique dès les premières années de l’indépendance.

Dans le cadre du Séminaire « Histoire du Maghreb » du Centre d’Histoire

  • Lundi 18 mars 2024 de 17h à 19h – Salle 101, Centre d’Histoire de Sciences Po-Paris, 1 place Saint-Thomas-d’Aquin, 75007 Paris.

 

Justice des hommes, justice de Dieu : la loi du talion en Tunisie sous protectorat français

Jusqu’au début du XXe siècle, la justice tunisienne était fortement marquée par l’héritage du droit musulman, en dépit de quelques tentatives de modernisation. Le protectorat français procéda à quelques « réajustements » qui abondent tous dans le sens de l’« occidentalisation » d’une législation considérée comme figée dans des coutumes désuètes, sans vouloir bouleverser les structures préexistantes. Œuvre des juristes français rompus aux questions coloniales, le Code pénal tunisien, promulgué en 1913, conserva le principe de la loi du talion prescrit par l’Islam.

Dans le cadre du “Parcours anthropologiques dans le monde arabe” séminaire de l’IMAF, animé par Dominique Casajus

  • le jeudi 21 mars 2024 de 18h30 à 20h30 – Salle 3.06, Centre de colloques, Campus Condorcet, 8 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers

 

Rachel Hautot (1882-1935) : « Des paysans normands aux bédouins du désert »

L’objectif de cette conférence est de retracer le parcours de la sculptrice Rachel Hautot de Fermanville, son village natal jusqu’à sa disparition tragique à Tunis en 1935. Nous essayerons de montrer comment Rachel Hautot, femme de tous les défis, cherchait à travers son art une certaine aspiration à l’émancipation et comment dans cette Tunisie des années vingt et trente, l’artiste a pu être écartelée entre son statut de française et sa condition féminine.

Dans le cadre du Séminaire du groupe de recherches sur les Arts Visuels du Maghreb et du Moyen-Orient, IISMM

  • le vendredi 5 avril 2024 de 15h à 17h – Salle B03_18, IISMM, EHESS, 54 bd Raspail 75006 Paris

 

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